INFO EUROPE 1 - Tueurs à gage, torture et kidnapping... Les violences criminelles explosent en France
Face à l’escalade de la violence liée au crime organisé, Emmanuel Macron inaugure ce mercredi à Nanterre un nouvel état-major de la police judiciaire. Objectif : enrayer une spirale meurtrière sans précédent, marquée par une hausse alarmante des assassinats, des auteurs de plus en plus jeunes, et une menace grandissante contre les représentants de l’État, selon une note de la police judiciaire.
Emmanuel Macron installe ce mercredi le nouvel état-major contre la criminalité organisée au sein de la police judiciaire de Nanterre. Il sera notamment chargé de piloter la stratégie de lutte contre les violences criminelles en France. Un engrenage meurtrier qui a fait 525 victimes, dont 110 morts l’année dernière lors de fusillades entre délinquants. Une note de la police judiciaire, que s'est procurée Europe 1, alerte sur un niveau très préoccupant de ces violences.
Les assassinats et tentatives d’assassinats ont augmenté de 33%
La France dépasse la Belgique et les Pays-Bas en nombre de morts, alors même que ces deux pays concentrent une densité de groupes criminels bien plus importante que dans l’Hexagone. Entre 2021 et 2024, les assassinats et tentatives d’assassinats ont augmenté de 33% en France, avec cette particularité que le nombre de villes touchées par ce phénomène explose : 144 communes en 2021, 173 villes recensées l’année dernière.
Des auteurs de plus en plus jeunes
Selon cette note de la police judiciaire, les auteurs sont de plus en plus jeunes. 23% des enquêtes élucidées impliquent des tueurs à gage de moins de 20 ans, rémunérés jusqu’à 20.000 euros par contrat. Ils sont généralement recrutés sur les réseaux sociaux et ont de plus en plus recours au kidnapping et à la torture. Autre nouveauté, la menace s'accroit sur les magistrats, avocats, personnalités politiques ou journalistes. "La criminalité organisée cherche délibérément à instaurer un rapport de force avec l'État", conclut cette note.
À l’image de la trentaine d’individus soupçonnés d’avoir lancé la récente vague d’attaques sur les maisons d’arrêt et aux domiciles de surveillants pénitentiaires.