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Climat : les Outre-mer français «en première ligne», alerte un rapport

Europe 1 avec AFP . 1 min
Climat  : les Outre-mer français  «en première ligne», alerte un rapport
Climat : les Outre-mer français «en première ligne», alerte un rapport © AFP

Les territoires ultramarins français sont parmi "les plus exposés aux impacts du changement climatique", alerte le Réseau Action Climat dans un rapport publié ce mardi.

Cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, recul du trait de côte: les territoires ultramarins français sont parmi "les plus exposés aux impacts du changement climatique", alerte le Réseau Action Climat dans un rapport publié mardi.

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Basé sur les données scientifiques existantes et enrichi de témoignages locaux, le document dresse un panorama des menaces qui pèsent sur les onze territoires d'outre-mer habités de France.

Il met notamment en garde contre une hausse de 13% des cyclones les plus violents (catégories 4 et 5) dans un scénario de réchauffement climatique à +2°C, à l'image de Chido, cyclone de catégorie 4, qui a frappé Mayotte en décembre et fait au moins 40 morts.

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Autres signaux d'alerte: l'élévation rapide du niveau de la mer, la disparition accélérée des récifs coralliens - 70% sont déjà dégradés en Guadeloupe -, "des sécheresses plus fréquentes, longues et intenses" ou encore "le recul du trait de côte qui va engloutir des pans de territoires".

Des fragilités structurelles

"Ces impacts ont des répercussions en chaîne" et "mettent en danger les vies humaines, les écosystèmes et les tissus économiques locaux", prévient le rapport.

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"Cette vulnérabilité est certes liée à des facteurs géographiques, mais surtout à des fragilités structurelles", a commenté pour l'AFP Benjamin Crettenand, auteur du rapport, notant que plusieurs régions ultramarines "sont en situation de précarité avec (...) une dépendance à l'État français", compliquant leur adaptation. 

Ces risques frappent en outre des territoires déjà marqués par de fortes inégalités. À Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, selon l'Insee. Le taux atteint 53% en Guyane et 42% à La Réunion.

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L'accès à l'eau potable illustre cette vulnérabilité. En Guadeloupe, le mètre cube coûte 6,52 euros, un record national. Dans plusieurs territoires, jusqu'à 63% de l'eau est perdue à cause de réseaux vétustes.

"L'adaptation n'est plus une option mais une nécessité urgente", insiste l'organisation, qui demande "des moyens financiers à la hauteur des enjeux" et des "politiques climatiques pensées à l'échelle locale". À l'approche de la COP30 en novembre à Belém, au Brésil, le Réseau Action Climat appelle aussi à une meilleure représentation des Outre-mer dans les négociations. "Aujourd'hui, il n'y a pas de système mis en place pour assurer la représentation des territoires d'outre-mer dans la délégation française. Ce serait bien d'avoir des représentants par territoire pour apporter leur expertise et leur regard", estime Benjamin Crettenand.