100.000 Afghans en France : les limites de l’intégration pointées dans un rapport
La France compte désormais 100.000 Afghans sur son sol, contre seulement 1.600 en 2007. Une note pour la Fondapol alerte sur ce phénomène migratoire massif, entraînant des difficultés d’intégration. Son auteur, Didier Leschi, pointe les limites du modèle français d’accueil et d’insertion.
La France compte 100.000 afghans sur son territoire. Une note pour la Fondapol rédigée par Didier Leschi, le directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, révèle un phénomène migratoire majeur, qui fait apparaître "les limites de notre modèle d’accueil".
Le rapport insiste sur la rapidité avec laquelle sont arrivées des personnes jugées très éloignées sur le plan culturel et linguistique.
Une intégration difficile
La France ne comptait que 1.600 afghans en 2007. Ces derniers sont donc 100.000 en 2025. Une vague migratoire qui date de la crise des réfugiés en 2015, antérieure à la chute de Kaboul en 2021. "Nous accueillons des personnes qui n'étaient pas nécessairement hostiles aux talibans, mais qui ont fui des difficultés économiques", analyse ainsi l’auteur du rapport.
Cette immigration est essentiellement masculine, à 85 % et très peu diplômée. Conséquence : plus de la moitié d’entre elle est aujourd’hui sans emploi. Il existe aussi un manque de volonté accru de la part des Afghans de s'intégrer aux normes occidentales, par exemple sur les relations hommes/femmes.
La communauté est surreprésentée dans la délinquance, notamment sexuelle. Outre-Rhin, les Afghans le sont ainsi 20 fois plus que les Allemands, concernant les abus sexuels sur mineurs.
Face à ces nouveaux flux, le rapport démontre enfin que la France est l’un des derniers pays à se montrer particulièrement généreux. Près de 80 % des Afghans obtiennent l’asile, alors que la Suède ou le Danemark ont quasiment fermé leurs frontières ces dernières années.