Home-jacking, cambriolage... Attention à toutes ces informations que vous donnez involontairement
Le home-jacking, qui consistait auparavant à s'introduire chez les gens pour leur voler les clés de voiture, est devenue une méthode musclée et très traumatisante visant à séquestrer et à dépouiller les victimes chez elles. Des agressions à domicile de plus en plus fréquentes et qui sont souvent du fait des réseaux sociaux.
Des agressions dans la rue et parfois jusqu'à la maison, les home-jackings (ndlr : cambriolages commis en présence des propriétaires) se multiplient ces derniers mois et visent essentiellement des personnalités publiques. Dernier en date, Christophe Beaugrand et son mari ont été victimes d'une violente tentative de home-jacking à leur domicile de Sèvres (Hauts-de-Seine) dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 juin. Les policiers remarquent que si les gens ont certes appris à se protéger chez eux, ils sont loin d'être aussi vigilants quand ils s'exposent sur les réseaux sociaux.
"Les réseaux sociaux sont une mine d'informations énorme pour les cambrioleurs"
"Ce sont souvent des réseaux qui sont rodés, formés, qui n'ont pas peur d'aller au contact", affirme Frédéric Gallet, délégué du syndicat de police Alliance. Au contact, la plupart du temps au moyen d'une arme pour soutirer les codes de carte bleue ou de cryptomonnaie. La victime, cueillie dans le brouillard de la nuit, n'oppose que peu de résistance à ces cambrioleurs aux méthodes plus violentes, explique Frédéric Gallet, pour qui chacun doit dorénavant se protéger.
Ne pas laisser ses objets de valeur en évidence dans sa maison, dit-il, c'est aussi aujourd'hui s'abstenir d'étaler sa vie sur Internet. "Les réseaux sociaux sont une mine d'informations énorme pour les cambrioleurs. Ce qui est souvent utilisé et ce que les gens ne pensent pas, c'est leur affichage sur les réseaux sociaux lorsqu'ils sont en vacances. Si vous êtes à la plage, vous n'êtes pas chez vous, donc ça veut dire que la maison est libre. Il faut vraiment faire attention à l'exposition de sa vie sur les réseaux. C'est vraiment une base de sécurité, un réflexe que tout le monde devrait avoir", indique-t-il au micro d'Europe 1.
Des habitudes à prendre, du bon sens tout simplement, insiste le policier, surtout pour les usages du monde virtuel.