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Aménagements, accès à l'eau... À partir du 1er juillet, les employeurs devront prendre des dispositions contre les fortes chaleurs

Philippe Folgado . 2 min
© Philippe HUGUEN / AFP

L'été approche et les fortes chaleurs également. Une période difficile pour les salariés qui travaillent en extérieurs, comme ceux du secteur du BTP, ou dans des lieux confinés. Mais à partir du 1er juillet, les dirigeants d'entreprises dans ces secteurs devront prendre des dispositions pour garantir leur bien-être au travail.

Le thermomètre commence à s'affoler dans plusieurs régions en France, avec des températures bien au-dessus des 30 degrés, des conditions climatiques qui rendent le travail difficile dans certains secteurs d'activités, comme le BTP par exemple. Des salariés qui sont exposés, dans ces circonstances, à plus d'accidents du travail, des migraines, des crampes ou des coups de chaleur. 

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Des "situations de travail parfois très dégradées et alarmantes"

Entre le 1er juin et le 15 septembre 2024, l'inspection du travail avait mené plus de 1.700 interventions dans de nombreux secteurs où les salariés sont exposés aux fortes chaleurs, la moitié dans des établissements et l'autre sur des chantiers. Des constats qui révèlent des "situations de travail parfois très dégradées et alarmantes". 

Des dégradations de la condition physique des salariés qui devraient bientôt être de l'histoire ancienne depuis la publication du décret du 27 mai 2025. L'objectif de ce texte est de réduire le nombre d'accidents du travail. À partir du 1er juillet 2025, les employeurs devront prendre des mesures pour garantir la sécurité et le bien-être de leurs employés. 

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Aménagement des horaires de travail ou accès à trois litres d'eau fraîches par jour 

En cas d'épisode de fortes chaleurs, donc à partir des niveaux de vigilance jaune, orange ou rouge de Météo France, l'employeur devra mettre en place des mesures pour éviter la dégradation des conditions de travail comme l'aménagement des lieux et des espaces de travail avec l'installation de brumisateurs, de ventilateurs ou de pare-soleil.

Les horaires de travail pourront également être modifiés pour permettre aux salariés de travailler dans les périodes de la journée peu exposées à la chaleur. L'employeur aura l'obligation de garantir l'accès à de l'eau fraîche, au minimum trois litres par jour et par salarié, à proximité de l'activité du travailleur.

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Une attention particulière aux travailleurs les plus vulnérables

Des périodes de repos pourront aussi être mise en place pour éviter de travailler sous une chaleur ou une exposition au soleil trop intense. Ce décret impose aussi la fourniture d'équipements de protection individuelle qui permettent de limiter ou de compenser les effets des fortes températures, mais aussi de se protéger des effets de rayonnements solaires comme des vêtements respirants.

Les employeurs devront "accorder une attention particulière aux travailleurs les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes" et ils devront également informer et former leurs salariés à reconnaître les signes qui annoncent un coup de chaleur.

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Si l'employeur ne respecte pas les dispositions prévues dans ce décret, l'inspection du travail a la possibilité de mettre en demeure l'entreprise le temps qu'elle se conforme à la réglementation, dans un délai minimal de huit jours. Ce décret s'impose également aux travailleurs indépendants.