Le «pneumobile», le premier camion de dépistage des maladies respiratoires, arrive bientôt sur les routes
C'est une première en France : le "pneumobile", le premier scanner itinérant, installé dans un camion arrive à Lyon. Une innovation qui va permettre d'aller à la rencontre des patients, notamment dans les campagnes, pour faire un bilan complet de santé respiratoire et ainsi dépister plus tôt des cas de cancer du poumon.
Le camion est un 38 tonnes, comme on peut en voir beaucoup sur nos routes. C'est à l'intérieur de la remorque qu'un mini-service de santé respiratoire a été installé, avec notamment, un scanner dernière génération, explique le professeur Sébastien Couraud, chef du service pneumologie à l'hôpital Lyon Sud.
"Ils se sentent plus à l'aise, c'est moins 'médical', donc moins angoissant"
"Ici, on a donc un scanner embarqué qui va nous permettre de faire des scanners du thorax et d'examiner les poumons, l'aorte, le cœur, la plèvre, la paroi thoracique. On peut évaluer énormément de choses depuis le cancer du poumon aux maladies respiratoires chroniques en passant par les affections cardio-vasculaires".
Un camion qui, dès cet été, sillonnera les routes de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour aller vers les patients éloignés des grands centres urbains, détaille Julie de Bermont, cheffe de projet : "C'est très important d'aller vers les populations parce que ce sont des gens qui ne sont pas malades. Donc, ils ne vont pas aller d'eux-mêmes vers les centres hospitaliers pour se faire dépister. Les études ont montré que les personnes précaires venaient davantage vers des structures mobiles que vers les centres hospitaliers. Ils se sentent plus à l'aise, c'est moins 'médical', donc moins angoissant".
Le but est de réduire le nombre de morts liés au tabac, explique Yannick Neuder, le ministre chargé de la Santé : "Il faut rappeler quelques chiffres : 200 décès par jour liés au tabac, 300.000 décès par an dus au cancer du poumon". Pour tenter de faire diminuer ces chiffres, ce "scanner dans le camion" devrait examiner 2.000 patients par an.