Joe Biden atteint d'un cancer de la prostate : quelles sont les chances de survivre à cette maladie ?

Dans un communiqué ce dimanche, le bureau de Joe Biden a annoncé que l'ex-président des États-Unis était atteint d'une forme "agressive" d'un cancer de la prostate. Si la notion de forme "agressive" inquiète ses soutiens, le cancer de la prostate reste l'une des formes de cancer les plus fréquentes chez l'homme. On fait le point.
L'annonce a surpris toute la communauté internationale. L'ancien président américain Joe Biden a été diagnostiqué d'une forme "agressive" d'un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche ses services, précisant que le démocrate de 82 ans présentait des "métastases osseuses".
Un cancer commun
Le cancer de la prostate figure parmi les cancers les plus fréquents chez les hommes de plus de 65 ans et représente 15% de l'ensemble des cancers masculins. Selon les données du Centre international de recherche sur le cancer, parmi les 18,1 millions de nouveaux cas de cancer détectés dans le monde par an, 9,5 millions ont été mortels (chiffres de 2018). Et parmi eux, 7,1% concernaient les cancers de la prostate. C'est la deuxième cause de décès par cancer chez l'homme après le cancer des poumons.
Cependant, puisque le cancer de la prostate a tendance à se développer lentement, les chances de survie sont plutôt élevées. Ces données se discutent en termes de "survie relative ou nette cinq ans après le diagnostic" et se calculent par pays.
Aux États-Unis, le taux de survie global - soit tous stades confondus - des personnes atteintes d'un cancer de la prostate est de 96.8 %, selon le National Cancer Institute. À titre de comparaison, il est en moyenne de 93% en France et de 91% au Canada. Mais la survie varie selon le stade du cancer de la prostate. "En général, plus on diagnostique et on traite le cancer de la prostate à un stade précoce, meilleur est le pronostic", précisent les instituts de recherche.
Une forme agressive qui altère le pronostic
Malheureusement, si des métastases se présentent en dehors de la région cancéreuse, les traitements se compliquent et les chances de survie après cinq ans diminuent et descendent en dessous de 50%. La présence de "métastases osseuses", comme l'ont indiqué les équipes de Joe Biden démontre d'un stade avancé de la maladie, aussi appelé stade 4 ; et d'un pronostic réservé.
"L’espérance de vie des patients atteints de cancer de la prostate avec métastases osseuses varie considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’état de santé général du patient, son âge, l’étendue des métastases et la réponse au traitement hormonal. Cependant, les traitements actuels peuvent ralentir cette progression, réduire les symptômes et, dans certains cas, provoquer une régression des métastases", précise le Dr Aurel Messas, chirurgien urologue à l'Hôpital américain de Paris.
"Le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective" de la maladie, a de son côté déclaré le bureau de Joe Biden. "Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins", ajoute le communiqué.