Israël-Iran : comment la France et les États-Unis comptent-ils peser sur une sortie du conflit ?
Les pays du G7 ont démarré dimanche des négociations pour tenter de trouver un langage commun concernant le conflit qui oppose l'Iran et Israël, au moment où leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.
L'Iran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes d'Israël, faisant au moins cinq morts selon les secours, et 92 blessés, en réponse à des frappes israéliennes qui ont atteint le territoire iranien pour la quatrième nuit consécutive. Le sommet du G7 s'est ouvert dans ce contexte. L'occasion pour la France de faire entendre sa voix. Emmanuel Macron est très critique sur l'appétit manifeste de Donald Trump pour le Groenland mais aussi très pragmatique sur le pouvoir de persuasion du président américain pour ramener le calme au Proche-Orient.
Emmanuel Macron compte sur la capacité des États-Unis à "faire revenir tout le monde autour de la table"
Emmanuel Macron espère que ce G7 va faire bouger les lignes. "Personne ne souhaite voir l’Iran se doter de l’arme nucléaire. Mais tout le monde souhaite que la discussion et la négociation reprennent", a-t-il déclaré, précisant s'être entretenu avec Benjamin Netanyahu, Massoud Pezechkian, le président iranien, ainsi qu'avec Donald Trump.
En dehors de ses multiples échanges téléphoniques, il s’en remet à la puissance américaine : "Les États-Unis d’Amérique ont une vraie capacité à faire revenir tout le monde autour de la table compte tenu du fait que […] la dépendance israélienne à l’égard des armes et des munitions américaines leur donne une capacité à négocier."
À l'inverse de Donald Trump, Emmanuel Macron ne pense pas que Vladimir Poutine puisse être un médiateur dans le conflit
Tout en prenant ses distances avec Donald Trump, "ouvert" à une médiation menée par Vladimir Poutine, Emmanuel Macron dit ne pas croire que la Russie "qui est aujourd’hui engagée dans un conflit de haute intensité et qui a décidé de ne pas respecter la Charte des Nations Unies puisse être, en quoi que ce soit, un médiateur".
Une divergence qui est loin d’être la seule. Ces dernières semaines, la Maison Blanche n’a pas du tout apprécié la volonté d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine.