Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le décès de Jean-Marie Le Pen qui fait réagir et le départ de Didier Deschamps après la prochaine coupe du monde de football.
Le diable et le bon Dieu.
Le Diable est mort. Depuis l’apophtegme de Nietzsche sur la mort de Dieu... On n’avait pas eu pareil scoop dans les rédactions.
Le Diable est mort. C’est comme cela que le Parisien Aujourd’hui en France résume la disparition du fondateur du FN en titre en page 2. Le journal qui consacre, pas moins de 9 pages à l’évènement.
Le Diable est mort ! Excusez du peu ! Et peut être avec lui un fragment de notre histoire.
« Jean Marie Le Pen emporte effectivement dans la tombe une partie de notre vie politique » écrit Marie Christine Tabet dans les colonnes du Parisien. « Ses adversaires s’appelaient Mitterrand et Chirac. « Avec le premier il partageait le gout de l’histoire et avec le second celui de la Castagne. Ils ont quitté la scène avant lui comme Bernard Tapie ».
Souvenirs de débats, de combats, de nom d’oiseaux de haine cuite et recuite.
Mais stop ! Assez d’hypocrisie.
« Tous le nieront, tous s’indigneront, affirme Rémy Godeau de l’Opinion, Pourtant tous les leaders de la classe politique française ont quelque chose en eux de Jean Marie le Pen ». Et d’expliquer que le fondateur du FN laisse un double héritage.
« Celui faisandé d’une figure d’extrême droite nourrie dans le Vichysme et l’antisémitisme. Et celui partagé mais pas assumé du populisme avant le populisme.
Jusqu’au bout en démagogue provocateur Jean Marie Le Pen aura été la mauvaise conscience de dirigeants souvent démunis pour diagnostiquer puis résoudre une crise démocratique qui emporte tout l’occident ».
« Le Pen, -renchérit Vincent Tremollet de Villers à la une du Figaro-, c’est la Némésis de la paresse de la Droite de la Gauche et du centre qui ont laissé germer et grandir une entreprise politique, au départ minuscule, sur le terreau d’une suite coupable de renoncement ».
« Le Pen expliquait enfin son ami d’enfance Claude Chabrol poursuit-il, c’était surtout un aventurier et un fouteur de m... Très loin finalement de la perception commune d’un autre Belzebuth ».
Trump contre les médias
Passons à ses héritiers... Premier d’entre eux : Donald Trump.
Le président élu veut se venger des médias américains nous apprend Pierre-Yves Dugua dans le Figaro. Et ces médias n’en mènent pas large car ils ont effectivement dans leur immense majorité fait campagne pour son adversaire et pas toujours avec le plus grand discernement.
Trump accuse par exemple Le quotidien « Des Moines Register » d’interférence électorale. Ce quotidien avait effectivement publié 3 jours avant l’élection un sondage donnant 3 point d’avance à Kamala Harris dans l’Iowa. Une enquête reprise partout y compris en Europe qui était censé démontrer que la candidate démocrate allait finalement l’emporter.
Résultats : C‘est Trump qui est arrivé en tête dans cet état avec 13 points d’avance. Il y a donc eu effectivement un petit bug quelque part.
L’Anti-Taubira
Notez également que Gérald Darmanin fait la une du JDNews cette semaine.
Le ministre de la justice présenté par l’hebdomadaire comme l’anti Taubira. Sa priorité sera la lutte contre le narco trafic. Il souhaite isoler les 100 plus gros trafiquants pour désorganiser les réseaux.
Des systèmes de brouillage seront notamment installés dans les établissements pénitentiaires.
Soit dit en passant on ne comprend pas pourquoi cela n’existe pas déjà depuis des années.
Tour d’honneur
Mais on va terminer avec une légende qui annonce son départ.
Didier Deschamps a donc annoncé qu’il n’irait pas au-delà de la prochaine coupe du Monde de 2026 à la tête de l’équipe de France.
Et Dans l’Equipe Vincent Duluc salue solennellement « le plus grand sélectionneur de l’histoire des bleus ».
« Deschamps restera l’homme qui a remporté la coupe du Monde 98 » .
« L’Homme qui a remporté la coupe du Monde 2018 ».
« L’Homme qui est allé en finale des grandes compétitions une fois sur 2 ».
« Et l’Homme qui a sur partir ».
Bref après la mort du Diable, c’est un peu aussi ce matin, le départ du Bon Dieu.