«Une situation qui alarme» : le prochain budget 2026 inquiète déjà les dirigeants des aéroports régionaux
Le budget 2026 inquiète déjà les aéroports régionaux. Alors que le trafic aérien reste encore en dessous des niveaux pré-covid, de nouvelles taxes ainsi que de potentielles baisses de subventions des collectivités pourraient mettre en péril certaines structures.
Le futur budget 2026 donne déjà des sueurs froides à tout un secteur. Après l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion dans le budget 2025, qui entraîne une perte de compétitivité des aéroports français par rapport à nos voisins européens, la perspective de nouvelles taxes et d'une baisse des subventions publiques inquiète fortement le secteur aérien français et en particulier les aéroports régionaux, qui pourraient en être les premières victimes.
Les aéroports français contraints d'augmenter leur tarif l'année prochaine ?
"On nous dit déjà qu'il y aurait probablement des augmentations à venir lors du PLF 2026 donc c'est une situation qui alarme aujourd'hui tous les dirigeants d'aéroports. Je rappelle quand même que la France a perdu 4 points de trafic aérien par rapport à la période pré-covid", note au micro d'Europe 1 Thomas Juin, président de l'Union des Aéroports Français et directeur de l'aéroport de La Rochelle.
Une autre raison de s'inquiéter, notamment pour des aéroports déjà fragilisés comme Toulouse, avec le départ d'EasyJet, Pau ou Clermont : la baisse des subventions de certaines collectivités. Pour survivre, les aéroports français augmenteront leurs tarifs et deviendront trop chers pour les compagnies.
Une concurrence européenne féroce
"On va de plus en plus assister à des avions qui vont passer au-dessus de nos têtes et ne pas se poser en France. Les compagnies aériennes sont en train de faire des arbitrages, de négocier avec tous les aéroports en Europe et on s'attend clairement à une réduction de l'offre sur la France, au profit des pays voisins", regrette-t-il.
Et le calcul risque d'être rapide puisque la différence de coût avec des aéroports italiens, espagnols ou portugais est déjà de 20%.