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Taxes douanières américaines : la France est-elle moins exposée que ses voisins ?

Barthélémy Philippe . 1 min

Un mois et demi après l’entrée en vigueur des dernières surtaxes imposées par Donald Trump sur les produits européens, une étude des douanes françaises dresse le bilan. Si la France n’échappe pas à l’impact, elle s’en tire mieux que bon nombre de ses voisins.

La France est-elle moins exposée que ses voisins aux tarifs douaniers mis en place par Donald Trump ? Selon une étude des douanes françaises, les nouvelles taxes douanières américaines renchérissent les exportations françaises vers les États-Unis à hauteur de 4,6 milliards d’euros, avec un taux moyen de surtaxe de 9,6%, dans la moyenne européenne.

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Un coût non négligeable, mais bien inférieur à celui subi par d'autres pays européens : l’Allemagne dépasse les 12%, tandis que la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie essuient des surtaxes comprises entre 16 et 22%.

Une facture salée, mais contenue pour la France

Ces écarts s’expliquent par la nature des exportations. "La France est pénalisée par ces taxes mais relativement moins que certains de ses voisins, notamment parce qu’elle exporte moins d’automobiles et d’acier vers les États-Unis, des secteurs lourdement taxés à 25 %", souligne Sylvain Bersinger, économiste.

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La France bénéficie également de l’exemption de surtaxes sur les produits pharmaceutiques, un secteur majeur de ses échanges transatlantiques. À l’inverse, le luxe, l’aéronautique et les vins doivent désormais s’acquitter d’une surtaxe de 10 %, freinant la compétitivité de ces fleurons tricolores sur le marché américain.

Un impact économique limité

Malgré ces pressions, l’économie française semble relativement préservée. Selon l’économiste Thomas Gerbine, les exportations vers les États-Unis "ne représentent qu’1,5 % du PIB français, contre près de 4 % pour l’Allemagne.

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Ces droits de douane constituent donc un choc modéré pour l’économie hexagonale." Conséquence directe, la Commission européenne a toutefois révisé ses prévisions de croissance pour la France, abaissant son estimation de 0,8 % à 0,6 % pour l’année en cours.