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Budget 2026 : qu'est-ce que la TVA sociale évoquée par François Bayrou ?

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

François Bayrou a demandé ce mardi un "effort à tous les Français" pour redresser les finances publiques en ouvrant la porte à une "TVA sociale" tout en restant évasif sur ses choix budgétaires pour trouver 40 milliards d'euros d'économies. Mais concrètement, de quoi s'agit-il et la France peut-elle la mettre en place ?

François Bayrou déjà à la manoeuvre dans l'épineux dossier du budget 2026. Le Premier ministre promet de présenter au début du mois de juillet un plan de retour à l'équilibre des finances publiques sur trois ou quatre ans, avec un objectif de 40 milliards d'euros d'économies dès l'année prochaine. Pour y parvenir, une seule piste est clairement ouverte à ce stade, celle d'une TVA sociale. Mais concrètement, de quoi s'agit-il exactement ? 

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Augmenter le taux normal d'1% offrirait 8 milliards d'euros de recettes supplémentaires

La TVA sociale avait été mise en place dans les derniers mois du quinquennat de Nicolas Sarkozy, avant d'être abandonnée par François Hollande. La mesure consiste à faire basculer le financement de la protection sociale du travail vers la consommation des ménages via une hausse de TVA qui ouvrirait la voie à une baisse des cotisations sociales pour que le travail paie mieux. 

Augmenter le taux normal de TVA de 20% à 21% offrirait 8 milliards d'euros de recettes supplémentaires. Selon Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez Rexecode, la France dispose d'une petite marge de manœuvre en matière de TVA. "On a des niveaux de TVA qui sont plutôt bas sur l'ensemble des pays européens et de l'OCDE. On a un certain nombre de taux réduits de TVA qui pourraient être remis sur la table en débat", explique-t-il. 

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Pour autant, la mesure présente plusieurs limites. D'abord, la TVA contribue déjà au financement de la protection sociale à hauteur de 18 milliards d'euros par an. Enfin, en proportion de revenus, la TVA sociale pèse davantage sur le budget des ménages modestes, ce qui en fait un épouvantail, notamment pour la gauche et les syndicats.