Budget 2025 : qu'est-ce que «l'année blanche», cette piste risquée pour économiser 40 milliards d'euros ?
Face à l'urgence budgétaire, le gouvernement cherche activement comment combler les 40 milliards d’euros d'économies nécessaires pour 2025. Plusieurs leviers sont à l'étude comme celle d'une "année blanche". Europe 1 fait le point sur cette piste qui fait couler beaucoup d'encre.
"L'année blanche", régulièrement évoquée dans les couloirs de Bercy, consiste à geler totalement ou partiellement les dépenses de l'État qui sont habituellement indexées sur l’inflation. Une "année blanche", qu’elle soit totale ou partielle, pourrait représenter entre 15 et 25 milliards d’euros d’économies. Mais sur quels postes une telle mesure pourrait-elle s’appliquer ?
Une option déjà explosive
Dans sa forme la plus classique, l’année blanche pourrait geler les budgets des ministères, comme cela a déjà été décidé pour l’année 2025. Mais d’autres pistes sont aussi évoquées, notamment celles qui toucheraient directement les Français :
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Ne pas indexer le barème de l’impôt sur le revenu et celui de la CSG sur l'inflation pourrait rapporter plus de 2,5 milliards d’euros.
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Ne pas indexer les pensions de retraite sur l'inflation permettrait une économie supplémentaire de 3 milliards d’euros.
L'arme de "l'année blanche" est régulièrement vantée par Bercy lors de la préparation du budget mais elle peut coûter cher politiquement. Michel Barnier et son gouvernement ont été censurés parce qu'ils voulaient sous-indexer en partie seulement les pensions de retraite. Et concrètement, "l'année blanche" revient à augmenter l'impôt alors que ce jeudi matin, encore, le ministre de l'Économie a promis de ne pas les augmenter.
