Arrêt de travail : ces entreprises qui font appel à des huissiers pour traquer les fraudeurs
L'absentéisme touche de plus en plus les entreprises. L'année dernière, près d'un salarié sur cinq a demandé un arrêt de travail à son médecin, notamment sur des périodes relativement courtes. Pour éviter les arrêts excessifs, les entreprises font désormais appel à des huissiers pour traquer les fraudeurs.
L'absentéisme devient un fléau dans le monde du travail, en particulier au sein des entreprises privées. Le nombre d'arrêts de travail a encore augmenté l'an dernier. Selon le baromètre annuel Malakoff Humanis qu’Europe 1 vous révèle, près d'un salarié sur cinq a demandé un arrêt de travail à son médecin en 2024. Un chiffre en net hausse par rapport aux années précédentes.
Des huissiers appelés en renforts par les entreprises
Dans le détail, ce sont les courts arrêts, de un à trois jours, qui ont augmenté l’année dernière. "Alors que peut-être avant, les médecins proposaient plus spontanément un arrêt-maladie, ils l'ont peut-être proposé de manière un peu moins spontanée en 2024 et donc les salariés ont peut-être dû un peu plus demander finalement cet arrêt-maladie", analyse Anne-Sophie Godon-Rensonnet, la directrice de l'accompagnement social et de la prévention chez Malakoff Humanis.
Face à la hausse de l'absentéisme, les entreprises font de plus en plus appel à un huissier de justice pour vérifier que le salarié est bien chez lui aux horaires indiqués sur son arrêt de travail. Olivier Garand est le directeur de la gestion des risques professionnels au cabinet de conseil Spartes qui propose ce service aux entreprises.
Contrôles ciblés
"Dans deux contrôles sur trois, le salarié est absent. Néanmoins, ce sont quand même des statistiques qu'il faut prendre avec précaution dans la mesure où ce ne sont pas des contrôles qui sont systématisés par les entreprises, mais ce sont plutôt des contrôles ciblés", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Dans un tel cas, la conséquence immédiate est financière, l'entreprise peut suspendre le versement du complément de salaire.