Procès des viols de Mazan : l'audience sur les intérêts civils renvoyée au 3 novembre

L'audience sur les intérêts civils dans le cadre de l'affaire des viols de Mazan a été renvoyée, à la demande des parties civiles, au 3 novembre prochain. L'audience devrait avoir lieu vers la fin du procès pénal en appel, prévu du 6 octobre au 21 novembre devant la cour d'assises du Gard à Nîmes.
L'audience sur les intérêts civils prévue lundi dans le cadre de la retentissante affaire dites des "viols de Mazan" a été renvoyée au 3 novembre, à la demande des parties civiles, dont Gisèle Pelicot, a indiqué lundi le tribunal judiciaire d'Avignon.
Les avocats de Gisèle Pelicot, de sa fille Caroline, de ses deux fils, Florian et David, et de ses petits-enfants avaient sollicité un renvoi de cette audience au cours de laquelle ils pourront demander des dommages et intérêts aux 51 hommes condamnés en décembre par la cour criminelle de Vaucluse à Avignon, à l'issue d'un procès de quatre mois au retentissement mondial.
L'audience devrait avoir lieu vers la fin du procès pénal en appel
Parmi les hommes condamnés figure le "chef d'orchestre" de cette décennie de viols sur Gisèle Pelicot, son ex-mari Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion criminelle, une peine assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers. Lors d'une audience technique lundi après-midi, le tribunal judiciaire d'Avignon a renvoyé ce débat au 3 novembre, a-t-on appris auprès d'un responsable du tribunal. L'audience sur les intérêts civils devrait donc avoir lieu vers la fin du procès pénal en appel, prévu du 6 octobre au 21 novembre devant la cour d'assises du Gard à Nîmes.
Dominique Pelicot, 72 ans, n'a pas fait appel car il "refuse" de contraindre Gisèle Pelicot, devenue une icône féministe, à une "nouvelle épreuve", selon son avocate, Béatrice Zavarro. Un choix inverse à celui effectué initialement par 17 de ses 50 coaccusés, ces hommes qu'il avait recrutés sur internet pour venir violer son épouse, droguée aux anxiolytiques, à leur domicile de Mazan (Vaucluse), entre 2011 et 2020.
Après neuf désistements ces dernières semaines, ils seront donc huit au maximum à comparaître à Nîmes, cette fois face à un jury populaire, pour tenter d'obtenir une réduction de peine, selon un décompte fait lundi par l'AFP sur la base d'informations de source judiciaire.
Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusés de Dominique Pelicot, âgés de 27 à 74 ans, avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité seulement jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Gisèle Pelicot.