Espagne : le frère de Pedro Sánchez renvoyé en procès pour trafic d'influence
Accusé d'avoir participé à un trafic d'influence suite à son recrutement comme responsable culturel d'une province dirigée par la gauche, le frère du premier ministre Pedro Sánchez a été renvoyé en procès ce jeudi 22 mai. Il sera jugé au côté de dix autres personnes.
Le frère du Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a été renvoyé en procès jeudi dans une affaire de trafic d'influence liée à son recrutement comme responsable culturel d'une province dirigée par la gauche, selon un document judiciaire.
David Sánchez, responsable du spectacle vivant de la province de Badajoz (sud-ouest) et frère cadet du chef du gouvernement, sera jugé au côté de dix autres personnes, dont le responsable du parti socialiste (PSOE) d'Extrémadure, région où se trouve Badajoz, indique cette ordonnance de renvoi.
Il devra répondre, comme ses coaccusés, de délits de "trafic d’influence" et de "prévarication administrative", c'est-à-dire un manquement grave, de la part d'un fonctionnaire, aux obligations liées à sa charge, explique ce document, qui ne précise pas la date du procès.
Plusieurs enquêtes ouvertes contre les membres de l'entourages de Pedro Sánchez
David Sánchez avait été mis en examen en novembre 2024 après une plainte de "Manos Limpias" ("Mains propres"), une association réputée proche de l'extrême droite, également à l'origine d'une procédure judiciaire lancée contre l'épouse de Pedro Sánchez, Begoña Gomez.
Cette association accusait le frère du Premier ministre de recevoir un salaire public sans se rendre sur son lieu de travail. Elle dénonçait par ailleurs les conditions dans lesquelles il s'était fait embaucher, en 2017, par l'administration de cette province dirigée par les socialistes.
Le gouvernement espagnol, par la voix de sa porte-parole Pilar Alegría, avait alors dénoncé une "plainte fallacieuse, élaborée (...) à partir d'extraits de tabloïds en ligne".
Plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes au cours des derniers mois contre des membres de l'entourage de Pedro Sánchez, dont une visant son épouse Begoña Gomez, accusée de corruption et trafic d'influence. Le Premier ministre accuse la droite et l'extrême droite d'être à l'origine de ce qu'il décrit comme des "campagnes de diffamation" visant à déstabiliser son gouvernement.
