États-Unis : où en sommes nous de l'application des droits de douane voulus par Donald Trump ?
Donald Trump poursuit sa bataille économique face à ses rivaux et ses adversaires. De nouveaux droits de douane doivent entrer en vigueur dès ce mercredi sur l'acier et l'aluminium. Une nouvelle taxe qui s'ajoute à de nombreuses autres. Mais où en est-on dans l'application des différents droits de douane ? Europe 1 fait le point.
Donald Trump repasse à l’offensive. Mercredi, les droits de douane sur l’acier et l’aluminium passant de 25 à 50%. Objectif pour Donald Trump : rendre l’industrie métallurgique locale plus forte que jamais en surtaxant les importations des deux métaux.
Un nouveau coup de boutoir qui intervient néanmoins au milieu d’un calendrier compliqué, entre la pause des droits de douane réciproques et les décisions judiciaires qui menacent de faire obstacle aux desseins du président américain. Mais alors, où en est-on dans l'application des divers droits de douane ? Europe 1 fait le point.
Différents tarifs
Il y a d’abord les taxes sectorielles imposées à certains produits dès le début du mois de mars. Elles pèsent sur l’automobile à hauteur de 25% et à 50% dès mercredi sur l’acier et l’aluminium. Par ailleurs, le tarif universel de 10% sur toutes les importations reste en vigueur, y compris pour les pays qui ont signé un accord avec Washington, à l'instar du Royaume-Uni.
Donald Trump a en revanche suspendu jusqu’au 9 juillet les tarifs réciproques infligés à chaque partenaire commercial le temps de négocier. En cas d'échec des tractations, l'UE promet de surtaxer 94 milliards d'exportations américaines. La trêve est donc toute relative, estime l'économiste Sylvain Bersinger.
Bataille commerciale, mais aussi judiciaire
"Les importations américaines sont taxées aux alentours de 13%. Des niveaux historiquement élevés et ces droits de douane risquent d'augmenter à nouveau début juillet. Les baisses de droites de douane vont arriver à échéance et on ne sait pas ce que va faire Donald Trump à ce moment-là", explique-t-il.
En parallèle, le combat judiciaire a commencé : en attendant de se prononcer sur le fond, la Cour d'appel a maintenu in extremis les droits de douane, que deux tribunaux américains avaient bloqués. C'est peut-être la Cour suprême qui tranchera la légalité des droits de douane.