Déficit public, dette... Emmanuel Macron en difficulté pour défendre son bilan économique

Mardi soir, le président de la République a tenté de défendre son bilan économique, graphiques à l'appui, lors de son grand oral sur TF1. Mais ses huit années passées à l'Élysée laissent une ardoise trop salée, souvent difficile à justifier pour le chef de l'État. 

Macron mis en difficulté d'entrée de jeu

Fraichement accueilli sur le plateau de TF1 avec des témoignages de Français en colère, notamment sur les finances publiques, Emmanuel Macron a été mis en difficulté d'entrée de jeu. Effectivement, le bilan du chef de l'État sur ce dossier, est catastrophique. La France, devenue le cancre de l'Europe, présente un déficit avec une dette hors de contrôle. 

Pour sa défense, le président a déroulé son habituel argumentaire, sans parvenir à convaincre. Parmi ses excuses, il affirme que la France est passée "sous les 3% de déficit en 2018-2019". Avant d'assumer "totalement" sa politique "du quoi qu'il en coûte" utilisée durant la période Covid. "On a dépensé beaucoup d'argent, mais on a prévenu un chômage qui sinon serait tombé", tente d'appuyer le chef de l'État dans une cacophonie générale sur le plateau.

Un président spectateur de son propre échec

Une même impression d'impuissance concernant la vague de destruction d'emplois, lorsque la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, demande au locataire de l'Élysée s'il compte empêcher la suppression des 600 postes par ArcelorMittal. Alors que la syndicaliste affirme qu'il peut "bloquer ces 600 licenciements", le président rétorque qu'il n'est "pas pour bloquer les entreprises quand elles doivent réajuster les choses."

Au fil du débat, Emmanuel Macron s'agace à mesure que son bilan économique est pilonné. Placé dans un rôle de président spectateur de son propre échec, dont les perspectives se résument à quelques incantations, il murmure laisser le soin à François Bayrou et son gouvernement de répondre à ces difficultés.